ARGUMENTAIRE POUR LES ARTS PLASTIQUES EN LYCEE

« Savoirs, autonomie et créativité sont des facteurs essentiels de réussite au XXIe siècle »

Jean-Michel BLANQUER, Ministre de l’éducation nationale (mail du 4 octobre 2018 Jean-Michel Blanquer Sources : http://www.education.gouv.fr/cid134774/reforme-du-lycee-lettre-de-jean-michel-blanquer-aux-professeurs.html)

SPÉCIALITÉ ARTS PLASTIQUES AU LYCÉE

Compétences transversales :

  • autonomie (par la pédagogie de projet qui demande à l’élève d’en être l’initiateur, le programmateur, le responsable, d’en maîtriser les enjeux de sens en l’exposant aux autres) et audace de la libre pensée pour proposer autre chose (projet de création)
  • éveil de la curiosité, ouverture d’esprit, tolérance, considération et intérêt pour ce qui est différent, à la marge, fragile (par la culture artistique, par la création, par les verbalisations)
  • confiance en soi, estime de soi, connaissance de soi (à un âge où tout se transforme en soi, générant doute, hypersensibilité, et parfois des excès de normativité, rationalité) : se risquer à la création, toute création est création de soi, exposer aux autres.
  • savoir chercher (analyser sa pratique, déduire, s’adapter, intégrer l’erreur le hasard dans son apprentissage par la création qui s’amorce sur de l’inconnu, du non-vu, du nouveau, par l’expérimentation)
  • savoir regarder avec attention son environnement, toute image, mais aussi en soi et savoir être suffisamment critique pour en penser quelque chose (par la création qui se nourrit de tout, par l’analyse de la pratique)
  • savoir utiliser les outils numériques (traitement de l’image fixe et animée, recherche documentaire…)
  • savoir s’exprimer à l’écrit, à l’oral de façon claire et argumentée, et dans un registre non-verbal
  • valable pour tout secteur d’activité
  • valable pour tout citoyen responsable et critique
  • valable pour toute personne qui cultive son humanité

Compétences spécifiques, disciplinaires :

  • créativité associée au sentiment de liberté : oser se lancer de l’aventure de ce qui n’existe pas encore et dans la distance critique de ce qui existe déjà
  • maîtrise de savoirs savants intégrés et questionnés grâce à l’articulation à la pratique personnelle de l’élève qui sera située dans un champ référentiel
  • maîtrise de savoir-faire ouverts à de nombreuses pratiques de l’image (dessin, peinture, gravure, photo, sérigraphie…) et de l’espace (assemblage, sculpture, installation, architecture, performance, scénographie…) ; emploi d’outils numériques
  • méthodologie de la recherche (mêler l’intuition sensible au faire et à l’analyse, recherche documentaire).
BO 

Compétences plasticiennes et techniques (être capable d’associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d’intentions – forme et sens) :

– mobiliser ses connaissances des moyens plastiques et ses capacités expressives et créatives ;

– choisir ses propres moyens d’expression en fonction d’un projet ;

– appréhender pratiquement le rôle joué par les divers constituants plastiques et matériels et savoir les utiliser ;

– maîtriser les techniques ;

– savoir s’adapter à des contraintes matérielles et techniques nouvelles.

Compétences théoriques (être capable d’un recul réflexif quant à sa démarche, quant à la pratique des autres, et d’analyser de même toute œuvre d’art) :

– du fait de la pratique et de la réflexion menées sur les œuvres et leur production, savoir les analyser et en faire apparaître les caractéristiques plastiques sémantiques et artistiques ;

– savoir identifier le parti pris artistique et esthétique d’un artiste.

Compétences culturelles (être capable de situer et comprendre une œuvre quant aux divers enjeux de son époque et de son pays) :

– sur la base d’un vocabulaire descriptif précis et approprié, situer une œuvre dans son cadre historique et en faire apparaître les caractéristiques dont elle témoigne ;

– savoir mesurer l’impact des innovations techniques sur la création plastique.

 

L’art comme secteur d’activité professionnelle :

  • Être créateur dans les domaines des beaux-arts, arts appliqués (mode, mobilier, packaging, design d’objet, design d’espace, décorateur, communication visuelle), architecture, paysagisme, scénographie (musée, exposition temporaire, spectacle de danse, théâtre, cirque), cinéma (photographe, metteur en scène, chef opérateur, monteur, maquilleuse, accessoiriste, régisseur, étalonneur, …), tatouage, artisanat d’art (céramique, cuir, verrerie, ferronnerie, menuiserie)…
  • Les métiers de la communication par l’image numérique : webdesigner, illustrateur, iconographe, publicitaire, directeur artistique d’une revue, d’une enseigne, photographe reporter, …
  • Être « au service » de l’art : commissaire d’exposition, conservateur, programmateur de lieux culturels, critique, journaliste, curateur, conseiller en politique culturelle, enseignant (de la maternelle à l’enseignement supérieur), animateur d’ateliers, intervenant professionnel dans une structure (de soin, école, maison de retraite…), guide-conférencier, guide d’exposition ou de parcours urbain, médiateur, prototypeur, assistant technique collaborant avec les artistes, restaurateur …
  • L’économie de l’art : galeriste, commissaire-priseur, gestion du patrimoine, conseiller juridique en droit d’auteur, expertise d’authentification, antiquaire, conseiller en politique d’achat privé (fondation, collectionneur), d’achat public (ville, musée, Fonds régionaux d’art) ou d’évènementiel culturel, gestionnaire d’agence de voyage spécialisée en art, service des publics des musées et fondations, …
  • L’art comme soin, être à l’écoute du non-verbal : art thérapeute, médecin-psychiatre, psychologues, dans les hôpitaux, cliniques, foyers, maison d’accueil…

 

Quelques réflexions sur les métiers de demain et les formations qui ont tout à inventer :

« D’après le forum économique mondial, 65% des enfants qui entrent en école primaire aujourd’hui exerceront plus tard un métier qui n’existe pas encore. Et pour l’étudiant qui commence son cursus technologique à l’université cette année, la moitié de ce qu’il apprendra lors sa première année d’étude serait en réalité dépassé deux années plus tard. »

Chronique de Jean-Charles Varlet  18/01/18 https://www.journaldunet.com/management/expert/68328/quels-metiers-exerceront-nos-enfants-en-2030.shtml

http://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2018/02/14/09008-20180214ARTFIG00113-nos-metiers-inconnus-des-annees-2030-imagines-en-dessins.php

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